Hier, nos petites ratouilles ont eu deux ans. Apparemment, ça ne leur a pas fait grand-chose. Vendetta m’a regardée avec espoir (nourriture???) et Gaara m’a léché le nez, quand je leur ai souhaité un joyeux anniversaire.

Contrairement à notre première ratte Rubie, qui a été rapidement malade en plus d’être complètement psychopathe, ces deux-là n’ont pas l’air de vieillir.

Quand Vendetta a eu sa tumeur mammaire, j’ai immédiatement pensé qu’il fallait bien se dire qu’on n’allait plus l’avoir très longtemps avec nous. Or, après un réveil long et difficile, avec un rat dans le pâté qui ne pouvait même plus cligner des yeux, Vendetta a retrouvé la forme. On croirait qu’il ne lui est jamais rien arrivé. Elle est toujours aussi grassouillette et encore plus gentille qu’avant. Avec ses grosses fesses, elle n’est plus aussi souple que dans ses jeunes années, mais sa soeur l’aide à grimper partout. Ce qui fait que je retrouve Vendetta en pleine détresse, ses petites pattes levées vers moi, perchée dans des endroits très improbables. Elle suit Gaara, qui trouve toujours un moyen de faire ce qu’elle veut faire. Mais comme celle-ci n’hésite pas à se jeter dans le vide quand elle ne peut faire autrement, elle abandonne sa soeur.

C’est toujours un peu triste de se dire que des animaux qu’on adore entament certainement leur dernière année de vie. Mais je pense aussi que nous pouvons être assez fier de nos rates, qui auront tout de même eu une vie magnifique.

Si nous nous sommes terriblement attachés à elles, c’est certainement parce qu’elles nous ont autant éduqués que nous l’avons fait pour elle. Si elles ont appris à venir quand on les appelle, à jouer avec nous et à nous faire comprendre ce qu’elles veulent, nous avons du aussi apprendre à décrypter leurs mimiques et leurs gestes. Au final, elles vivent vraiment avec nous. Elles sont là le matin pour avoir un morceau de pain. Elles viennent nous voir quand on travaille sur l’ordinateur, marchent sur le clavier, volent des papiers et des crayons... Quand elles font leur tour d’appartement, elles courent vers nous et se mettent debout, les pattes tendues, quand elles veulent qu’on les prenne dans nos bras. Quand elles s’ennuient, elles volent ostensiblement de petits objets pour qu’on vienne s’occuper d’elles...

Elles ne nous ont jamais mordus (sauf Gaara très énervée qui m’a attrapé un téton à travers ma nuisette. La punition l’a convaincue de ne jamais recommencer). Quand elles s’enfuient, elles se cachent, mais si on ne vient pas les chercher, elles finissent par venir se rendre d’elles-mêmes. Quand nous les laissons pendant trop longtemps, elles saccagent leur cage. Quand nous sommes tristes, elles s’occupent de nous (surtout Vendetta qui vient me faire des câlins quand je ne suis pas en forme).

Elles sont atrocement intelligentes, se souviennent de tout et réfléchissent beaucoup. On les trouve parfois immobiles devant quelque chose, en train de le considérer avec attention. Elles sont capables d’élaborer des plans tordus pour obtenir ce qu’elles veulent.

Elles aiment tout le monde et tout le monde les aime. Ce sont de vrais stars, avec un numéro rodé pour attirer l’attention. A elles deux, elles pèsent 600g et pourtant, elles prennent autant de place qu’un gros chien. Si je pouvais faire un voeu, je crois que je demanderais qu’elles restent telles qu’elles sont pour toujours. Aussi bornées, créatives, désobéissantes et formidables.